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Les méthodes avancées de Hahnemann

L'homéopathie classique L'homéopathie classique est basée sur l'enseignement de Samuel Hahnemann tel qu'il l'a présenté dans l'Organon de l'Art de Guérir. Cette ouvre majeure expose les 4 fondements de l'homéopathie : la loi du simillimum, l'utilisation du remède unique, la dose minimale et le remède dynamisé. Ces principes forment un système cohérent qui fait de la Doctrine du simillimum un modus operandi effectif et sûr. Dès la première présentation de la méthode, dans La Médecine de l'Expérience (1805), ces quatre points majeurs étaient déjà présents. Ils constituent l'essence même de l'homéopathie.
La première édition de l'Organon de l'Art de Guérir parut en 1810, puis d'autres éditions vinrent étoffer la première en 1818, 1824, 1829 et 1833. La sixième et dernière édition fût complétée peu de temps avant la mort d'Hahnemann en 1843, mais malheureusement, ne sera publiée qu'en 1920 en langue allemande et en 1921 en langue anglaise . Ces documents retracent l'évolution de l'homéopathie classique en 7 étapes de développement. C'est sans doute la raison pour laquelle tant de contradictions ont été attribuées à l'ouvre de Samuel Hahnemann. C'est seulement à travers une étude approfondie de la doctrine et la connaissance de son développement historique que ces apparentes contradictions se dissipent.
La 4ème édition de l'Organon et la 1ère édition des Maladies Chroniques L'homéopathie telle qu'on la pratique couramment a été établie à partir de la fin des années 1820. Ces années marquent un tournant décisif pour l'homéopathie, comme étant la période la plus productive de la carrière d'Hahnemann. L'année1828 apportera la publication de la 1ère édition des Maladies Chroniques, leur nature particulière et leur cure homéopathique. Ces travaux contiennent une nouvelle approche dans la pathogénésie des maladies chroniques, la matière médicale ainsi que la manière de gérer les cas. Les Maladies Chroniques seront rapidement suivies de la 4ème édition de l'Organon (1829) dans laquelle sera explicitée la philosophie homéopathique, la prise des cas et la méthodologie.
Dans ces travaux fondamentaux, Hahnemann introduit la théorie de la force vitale, la doctrine des miasmes chroniques, et les dynamisations immatérielles en 30 CH. Le Hofrath [titre honorifique de conseiller privé accordé à Hahnemann par le Duc de Anhalt-Köten] y expose son enseignement sur notre nature spirituelle et la dynamique de la force vitale, réfutant à la fois le tolle causum (la cause unique) et le materia peccans (l'approche matérialiste d'un corps étranger pathogène, voir Organon § 13. N.D.T.) des écoles orthodoxes. Son nouveau système, approche originale de la guérison, se basera alors sur des facteurs tant psychologiques que constitutionnels, ainsi que sur les causes étiologiques, les signes et symptômes étant utilisés comme guides pour le choix du remède curatif.
L'utilisation du remède unique Dans les 15 années qui suivront, l'homéopathie connaîtra d'immenses transformations sous l'égide de Hahnemann soucieux de parachever l'utilisation de sa doctrine. Ces années verront la rédaction de quatre nouvelles éditions des Maladies Chroniques (1830, 1835, 1837, 1839) puis la 5ème édition de l'Organon (1833) et enfin la 6ème (1842). Pendant cette période le Maître de l'homéopathie introduisit plusieurs nouveaux concepts qui rendront la doctrine homoeopathique proche de la perfection.
La 1ère édition des Maladies Chroniques et la 4ème de l'Organon vont de pair : Hahnemann y enseigne l'administration d'une dose unique sous forme d'une ou deux globules de la taille d'une graine de pavot. Voir l'aphorisme 242 de la 4ème édition de l'Organon.
"Toute amélioration, qui se dessine franchement et fait des progrès continuels est un état qui, aussi longtemps qu'il dure, interdit formellement la répétition du médicament".
Le même point est à nouveau souligné dans le paragraphe 245.
"Toute nouvelle dose d'un remède quelconque, même celui qui a été donné en dernier lieu, et qui jusqu'à ce moment s'est montré salutaire, n'aboutirait alors qu'à troubler l'ouvre de guérison."
Hahnemann nous rappelle encore à la fin du paragraphe :
"En un mot, en répétant la dose du même remède bien indiqué avant la fin de son action, nous dérangeons l'amélioration et de cette façon nous retardons la guérison."
Le principe "attendre et voir" (wait and watch) Ces aphorismes introduisent la philosophie "attendre et voir" [nous devons à Kent la formulation de cette maxime dérivée du fameux wait and see. N.D.T.] découlant du principe d'intervention minimale qui constitue un aspect important de la maxime des doses minimales. Si le patient est amélioré après l'administration de la première dose d'un remède, toute répétition de la dose est tout à fait contre indiquée. C'est seulement lorsqu'une rechute apparaît clairement à travers le retour des symptômes qu'une seconde dose du remède peut être administrée. Cette injonction a été introduite afin de prévenir toute perturbation du processus de guérison par une répétition prématurée du remède.
Hahnemann remarquait que la répétition prématurée du remède occasionne une rechute des symptômes autant qu'elle peut provoquer l'apparition de symptômes pathogénétiques propres au remède. Ce mélange entre symptômes naturels et symptômes occasionnés par le remède rend confuse l'image du cas et en conséquence ralentit la cure. C'est la raison pour laquelle les homéopathes classiques sont très vigilants de ne pas répéter avant un net retour des symptômes. Ceci demande une grande patience parce que même une lente amélioration du patient nécessite d'attendre la rechute des symptômes pour prendre une autre dose. Bien que la trentième centésimale ait permis d'abréger la durée du traitement, le processus complet de guérison prenait encore un temps beaucoup trop long.
Certains des disciples d'Hahnemann les plus enthousiastes prirent sur eux d'expérimenter des dynamisations bien au-dessus du niveau qu'il avait introduit. Les défenseurs de ces nouvelles hautes dynamisations étaient le Dr. Schreter, le Général Korsakoff de Russie, et Jenichen de Wismar. Le père de l'homéopathie était soucieux que ces méthodes de préparation de remède peu orthodoxes ne risquent de détruire les standards pharmaceutiques qu'il avait introduits en 1828. Pour cette raison il écrivit à Schreter et Korsakoff en leur recommandant que tous les remèdes homéopathiques soient réalisés d'après sa méthode introduite dans l'Organon et se limitent à la 30ème dynamisation centésimale.
Deux de ses plus proches disciples, les Dr. Stapf et Gross, adhérant à ce nouveau mode de hautes dynamisations finirent petit à petit par convaincre le Vieux Docteur d'en faire son expérience par lui même. L'ère de la 4ème édition pourrait s'appeler "le poseur de limites" parce que Hahnemann songeait à contrôler la puissance en expansion rapide de sa méthode. En même temps qu'il augmentait les dynamisations, il réduisait aussi la taille de la dose depuis une goutte de solution mère à 1 ou 2 globules de la taille d'un grain de pavot. Puis, après avoir réduit la taille de la dose, il limita la posologie à une dose unique et mit en garde contre la répétition prématurée du remède. Finalement, il suggéra une limite à 30 CH des dynamisations faites selon sa méthode pharmaceutique. Toutes ces règles étaient autant de mesures de sécurité que Hahnemann avait introduites quand il songea à résoudre les difficultés qui persistaient encore dans son système.
La nouvelle posologie Hahnemann n'était pas complètement satisfait par la méthode de dosage ainsi que par la gestion du cas qu'il développa à la fin des années 1820.Il voulait améliorer la méthode du remède unique subordonnée à la philosophie "attendre et voir" et cela spécialement dans les cas de maladies chroniques résistantes. Le vieux Maître sentait qu'il devait y avoir une façon plus efficace d'administrer ses remèdes et commença donc de nouvelles expériences de posologie. Dès la Première Union des Expérimentateurs, il avait utilisé des solutions aqueuses pour diluer les remèdes afin de contrôler leur action durant le proving. [La Première Union était un groupe de jeunes étudiants en médecine, Stapf, Gross, Hornburg, Franz, Wislicenus, Teuthorn, Herrmann, Ruckert, Langhammer, Hartman, de l'université de Leipzig qui étudièrent en 1814 de nombreux remèdes sous la direction de Hahnemann. Leurs travaux forment la base de la première édition de la Materia Medica Pura. N.D.T.]. Fort de cette expérience, il décida de suivre une nouvelle piste : celle de l'action des remèdes dilués dans l'eau afin de la comparer avec celle des doses sèches.
La 5ème édition de l'Organon fut publiée par Samuel Hahnemann dans l'année 1833. Elle fut suivie par la publication de la 3ème, 4ème, 5ème éditions des Maladies Chroniques respectivement en 1835, 1837 et 1839. Dans ces manuscrits indissociables, il développe le sixième niveau du système homéopathique. Dans les aphorismes 285, 286, 287 et 288 il établit clairement sa vision : les remèdes dilués dans les solutions aqueuses apportent des résultats supérieurs à l'utilisation des granules sèches. C'est la conclusion finale de plusieurs années d'expérimentations avec les deux méthodes. Voir le paragraphe 286.
"Par la même raison, l'effet d'une dose homéopathique s'accroît en proportion de la masse du liquide dans lequel on la dissout pour la faire prendre au malade, quoique la quantité de substance médicinale reste la même. Mais alors le remède se trouve mis en contact avec une surface beaucoup plus étendue, et le nombre des nerfs qui en ressentent l'effet est plus considérable. Quoique les théoriciens prétendent qu'on affaiblit l'action du médicament en étendant sa dose d'une grande quantité de liquide, l'expérience dit précisément le contraire, au moins pour ce qui concerne les moyens homéopathiques"
Au même moment, Hahnemann offre un détail critique de plus dans le paragraphe 287 qui est essentiel pour cette nouvelle méthode. Il s'agit ici de l'importance de sucusser la solution médicinale avant l'administration de la même façon que l'on secoue la dynamisation homéopathique lors de la préparation de solutions mères. Dans la note de ce paragraphe, Hahnemann précise que quel que soit le nombre de secousses 1, 2, 3, jusqu'à 10 ou plus, cela augmentera progressivement la dynamisation de la solution aqueuse de remède.
De cette solution, une ou plusieurs cuillères à café seront administrées en tant que dose au patient à chaque fois que nécessaire. Ainsi, l'homéopathe obtient-il une solution plus puissante qui pénètre plus profondément dans l'organisme que les doses sèches, tout en ayant un action plus douce du remède sur la force vitale. C'est l'une des principales façons d'ajuster la dose en fonction de la sensibilité et de la constitution de chacun. Hahnemann précise cette méthode à travers l'aphorisme 287 quand il conseille aux homéopathes d'utiliser leur propre expérience pour se guider dans l'ajustement des doses à prescrire. Voir l'Organon,
".....chacun sera capable de juger par lui-même comment procéder à la régulation des doses de médicaments homéopathiques lorsqu'ils désirera réduire leur puissance d'action autant que possible afin de les faire supporter aux plus sensibles de leurs patients."
La solution de remède devra être secouée un nombre de fois approprié juste avant l'ingestion de façon à l'harmoniser avec la sensibilité individuelle du patient. La plus sensible des constitutions pourra nécessiter une seule secousse, pour les types moins sensibles il en faudra 10 ou plus avant d'obtenir une réponse. Le nombre moyen de secousses suggéré par Hahnemann dans Les Maladies Chroniques est de 5 à 6. De cette façon il devient possible d'ajuster la dose et la dynamisation à toutes les sensibilités. Cette méthode est l'une des meilleures contributions de la 5ème édition.
Hahnemann révise son opinion Les expérimentations de Hahnemann avec les solutions médicinales le conduisirent à revoir la limite à 30 CH qu'il avait fixée aux dynamisations dans ses lettres de 1829 et 1832. Il savait à travers sa propre expérimentation que les remèdes à hautes dynamisations étaient très puissants mais en même temps il s'inquiétait au sujet de l'aggravation qu'ils pouvaient causer. Il était également soucieux que la perte de standards pharmaceutiques homéopathiques empêche d'uniformiser les résultats. Certains des proches disciples d'Hahnemann étaient déçus et parlèrent au Maître de leurs expériences avec les hautes dynamisations. Ils discutèrent des avantages et des inconvénients concernant les hautes dynamisations et des répercussions sur l'avenir de la pratique et de la pharmacie homéopathique.
Après de profondes considérations, le Dr. Hahnemann décida d'apporter son soutien public (voir 5ème édition de l'Organon) au mouvement pour les hautes dynamisations, mais avec certaines mises en garde au sujet de leur usage. Dans la note du paragraphe 287, il pose sa propre expérience de l'utilisation de la 60ème, 150ème et 300ème centésimale. Le fait que les solutions médicamenteuses et l'utilisation des hautes dynamisations soient introduites en même temps dans l'Organon montre que Hahnemann travaillait dur pour perfectionner la méthode homéopathique. Avec les solutions médicamenteuses il pensait avoir à présent le moyen de contrôler la puissance des très hautes dynamisations.
Le juste milieu Un autre apport important de la 5ème édition de l'Organon : Hahnemann y révise son point de vue sur la répétition de la dose. Dans la 4ème édition ainsi que dans la première édition des Maladies Chroniques, il insiste sur la dose unique et la philosophie du "attendre et voir". Dans les aphorismes 245, 246 et 247 de la 5ème édition de l'Organon, Hahnemann introduit ce qu'il appelle le "juste milieu" concernant la méthode de répétition du remède. Hahnemann commence son discours sur la posologie en clarifiant sa propre vue de la dose unique et son application au traitement. Il commence sa nouvelle approche dans le paragraphe 245 : "Toute amélioration qui se dessine franchement et fait des progrès croissants, dans une maladie aiguë ou chronique est un état qui, aussi longtemps qu'il persiste, interdit formellement la répétition d'un médicament quelconque, parce que celui dont le malade a fait usage continue encore à produire le bien qui peut en résulter. "
Remarquez les mots franche et croissante qui qualifient l'amélioration. Chaque fois qu'il y a une nette réaction engendrée par la prise de la première dose du remède homéopathique il n'est pas nécessaire de la répéter tant qu'un l'effet dynamique progresse. Si la dose est répétée dans ce cas alors elle interférera avec la réaction de la force vitale et interrompra la cure. Malheureusement, des résultats aussi merveilleux ne sont pas si fréquents, spécialement dans les cas de maladies chroniques complexes. Beaucoup de patients atteints de ces maladies chroniques ne se ne s'améliorent que lentement sur des périodes de plusieurs mois ou plusieurs années sous l'influence du remède constitutionnel. Que faire pour accélérer la guérison ? Hahnemann éclaircit la situation dans le paragraphe 246 de l'Organon.
"Il arrive bien quelquefois, quand la dose du médicament homéopathique est très exiguë, que, si rien ne trouble le remède dans son action, il continue lentement à améliorer l'état du malade, et accomplit, en quarante, cinquante, cent jours, tout le bien qu'on peut attendre de lui. Mais ce cas est rare et il importe beaucoup au médecin comme au malade que cette longue période soit raccourcie de moitié, des trois quarts, ou même plus, si faire se peut, afin d'obtenir une guérison beaucoup plus prompte. Des observations faites depuis peu, et répétées un grand nombre de fois, nous ont appris qu'on peut arriver à ce résultat, sous trois conditions".
1. Premièrement le remède bien indiqué devra être choisi en fonction de la vue de la totalité des symptômes. 2. Deuxièmement, le remède sera utilisé en dose minimale pour ne pas trop solliciter la force vitale. (Le remède doit être préparé à partir d'une, rarement de deux globules dans une solution aqueuse. Voir les aphorismes 285, 286, 287 et 288 de l'Organon). 3. Troisièmement, le remède pourra être répété à intervalles appropriés pour accélérer la cure s'il est nécessaire, sans produire d'aggravation.
Hahnemann était déçu par les cas qui montraient seulement une lente amélioration, puisque les règles édictées dans la 4ème édition de l'Organon ne donnaient aucun moyen pour accélérer la cure. Il était mécontent d'avoir à attendre l'apparition des symptômes avant de pouvoir répéter le remède dans les cas qui progressaient lentement. C'était prendre trop de temps pour obtenir une guérison et cela poussa le bon Docteur à faire de nouvelles expérimentations car il devinait l'existence d'une meilleure alternative.
Le Maître homéopathe commença donc une série de nouvelles expérimentations avec l'objectif de surmonter les obstacles qui s'opposaient à une guérison prompte, douce et durable. Dans la note du paragraphe 246, Hahnemann appelle sa méthode le "juste milieu" en référence au point d'équilibre entre une seule et unique dose d'un coté et la routine de la répétition des remèdes de l'autre. La nouvelle maxime sur la posologie énonce que tant que la première dose produit une nette amélioration, il n'est pas nécessaire de répéter. D'autre part, si la première prise n'entraîne qu'une lente amélioration, le remède peut être répété à intervalles convenables pour accélérer la cure.
Cette nouvelle méthode n'est praticable que si le remède est préparé en solution aqueuse et donné en "doses fractionnées". Si l'homéopathe utilise encore des granules sèches alors il devra suivre les règles évoquées dans la 4ème édition de l'Organon. Cela signifie que l'homéopathe ne peut répéter le remède que lorsque sont réapparus les symptômes même si l'amélioration se fait lentement.
Avec les remèdes en solution aqueuse, par contre, le remède peut être répété à intervalles réguliers aussi longtemps que le patient s'améliore sans aggravation. C'est ainsi que la cure peut être réduite à la moitié ou au quart du temps nécessaire avec des doses sèches. Nous venons de voir certaines des directives dans la 5ème édition de l'Organon sur la méthode avancée d'utilisation des centésimales, cette méthode ouvre le pas sur les méthodes de la sixième édition et l'utilisation des dynamisations LM.
Pour savoir comment répéter correctement la dose, Hahnemann déclare que l'homéopathe doit avoir une connaissance parfaite de trois points essentiels : la nature du remède, la nature de la constitution et celle de la maladie.
1. L'homéopathe devra étudier les caractéristiques propres de l'action du remède, de sa durée et de sa profondeur d'action. En général, les remèdes préparés à partir de plantes non toxiques ont une action plus brève et plus douce. Les remèdes minéraux agissent souvent en profondeur avec une action de longue durée. Les minéraux nutritionnels tendent à une action plus douce que les minéraux toxiques. Les plantes toxiques, minéraux toxiques et nosodes demandent plus d'attention dans leur utilisation et l'homéopathe devra être vigilant quant aux dynamisations et aux répétitions du remède. 2. L'homéopathe devra étudier la constitution physique et le tempérament psychologique du patient ainsi que les facteurs auxquels il est susceptible. Les sujets aux mouvements rapides, nerveux, allergiques ou instables émotionnellement sont habituellement plus sensibles que ceux qui se meuvent lentement, calmes, et d'une nature généralement plus tolérante. L'état de la sensibilité constitutionnelle devra être pris en compte soigneusement si l'homéopathe veut prévenir les aggravations et les complications. 3. L'homéopathe devra percevoir la nature des maladies aiguës et chroniques ainsi que leurs cycles. Généralement, les troubles au développement rapide, les tendances hyper réactives, les allergies et l'irritabilité nerveuse sont plus réactifs que ceux de nature lente, progressive ou insidieuse. Les cas de pathologies avancées ou de vitalité affaiblie sont souvent plus sensibles aux remèdes que lorsqu'il s'agit de désordres fonctionnels sur un fond de bonne santé générale.
Si l'homéopathe comprend ces trois aspects, il lui sera aisé de répéter les remèdes homéopathiques quand c'est nécessaire.
Hahnemann a introduit trois révélations dans la 5ème édition, l'introduction des hautes dilutions, l'utilisation en solution, et la répétition du remède à intervalles réguliers quand nécessaire.
Sous cet aspect, la 5ème édition brise les limites des éditions précédentes : Hahnemann arrête de restreindre l'utilisation des dynamisation à 30 CH, il circonvient les obstacles liées aux doses sèches, il en termine également avec les restrictions au sujet de la répétition du remède et l'autorise quand cela est nécessaire pour accélérer la cure.
Auteur: David Little
Traduit de l'américain par Camille Genton, Jean Claude Ravalard, Edouard Broussalian Chapitre 1 : L'homéopathie classique. La dose sèche.

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