La Philhoméosophie


Traçons brièvement un schéma de l'évolution historique de la matière médicale.

Nous pouvons distinguer clairement plusieurs temps successifs dans son élaboration. Et à ce propos, que l’on parle de la matière médicale dans son ensemble et de ses deux siècles d’existence ou d’un remède en particulier, nous pouvons écrire deux histoires totalement superposables. Nous n’en écrirons qu’une et ferons d’une pierre deux coups.
Avertissement : ce texte est un court passage du tome 3 de philosophie homéopathique que j'ai publié en 2011.


Ceci me permettra de vous donner mon avis sur les nouvelles tendances actuelles de l'homéopathie et de justifier ma position en me servant de ma connaissance historique de la philosophie homéopathique et de ses deux siècles d'histoire.

 
Traçons brièvement un schéma de l'évolution historique de la matière médicale.
Nous pouvons distinguer clairement plusieurs temps successifs dans son élaboration. Et à ce propos, que l’on parle de la matière médicale dans son ensemble et de ses deux siècles d’existence ou d’un remède en particulier, nous pouvons écrire deux histoires totalement superposables. Nous n’en écrirons qu’une et ferons d’une pierre deux coups.
• Le premier temps, bien entendu, est l’expérimentation du remède.
• Ce premier temps est immédiatement suivi, est-il besoin de le préciser, d’un second : ranger et publier le matériau ainsi obtenu.

Pas d’expérimentation, pas de matière médicale donc pas d’homéopathie ! Affirmation péremptoire concernant une situation que l’on souhaiterait idéale mais la réalité est tout autre ! Parmi les entorses à cet idéal, des positives et d’autres qui le sont moins ! Dans les premières, un exemple concret, très connu : Carcinosinum, enfant naturel de l’unicisme né du seul usage clinique … et dans les secondes, la vedette incontestée des labos : Oscillococcinum[1] ! Entre ces deux poids lourds, une kyrielle de remèdes ayant obtenu leur place dans la matière médicale par la petite porte soit par le biais de l’usage clinique soit par celui de la seule toxicologie. Exemples … Bellis perennis et Symphytum, pour n’en citer qu’un ou deux.

• L’incorporation répertoriale constitue le troisième temps important dans la vie d’un remède. Mais le plus souvent, son importance est ignorée tant cette phase nous paraît évidente. Intégrer un remède dans un répertoire, c’est le rendre utilisable !

Voici un des points, souvent ignoré qui, aujourd’hui, disqualifie à coup sûr la méthode Boenninghausen. En effet, tous les nouveaux remèdes expérimentés sont naturellement incorporés dans les répertoires “kentistes”, ceux de deuxième génération, les produits dérivés du Kent[2]. Ils ne le sont pas dans les répertoires de première génération (c'est-à-dire dérivés du répertoire de Von Boenninghausen). Peut-être dans celui de Dimitriadis mais jusqu’à présent, la diffusion et l’usage de ce dernier ouvrage semblent rester confidentiels.

Aussi valable, aussi complète, son expérimentation soit-elle, un remède ne sera utilisé que s’il fait l’objet d’une intégration répertoriale sérieuse. Deux superbes exemples sont là pour étayer mon propos : Samarskite, expérimenté par Boger en 1934, un an à peine avant sa mort, une vingtaine de pages de symptômes, jamais intégré, jamais prescrit[3] ; Tungstène expérimenté en 1997 par une équipe anglaise et personne ne connaît son existence malgré un opuscule de plusieurs dizaines de pages !

• Le temps suivant est le temps de la compilation … démarche qualifiée par son caractère exhaustif … le plus grand nombre possible de remèdes … et pour chacun d’eux, le plus grand nombre possible de symptômes. Les porte-drapeaux de ce temps de compilation : hier, Allen (Encyclopedia of materia medica), Hering (Guiding symptoms of our materia medica), Clarke (Dictionnary of practical materia medica) et aujourd’hui, Vithoulkas (Materia medica viva) et, dans une moindre mesure, Vermeulen (Concordant materia medica) pour le support papier.

Mais le support informatique va plus que probablement mettre celui-ci partiellement hors jeu dans les décennies à venir. Ce temps de compilation réalise la mise à disposition du matériau. Compiler, c’est rendre disponible !

• Ensuite vient le temps de la synthèse imposée par les limites de la mémoire humaine et basée jusqu’à présent sur les symptômes caractérisants de la matière médicale c'est-à-dire ceux, physiques ou mentaux, rencontrés le plus fréquemment en clinique donc les plus fiables. Nous pouvons citer ici de nombreux exemples : Boericke, Lippe, Tyler, Vithoulkas (Essence), Lathoud, Vannier, etc. La liste n’est pas exhaustive[4]. Et cette fiabilité est symbolisée le plus souvent, par une mise en relief typographique du matériau en relation directe avec le degré jusqu’ici utilisé dans nos répertoires : le degré de fiabilité de présence du remède dans la rubrique. Synthétiser, c’est rendre accessible ! Notez qu’il s’agit déjà d’une forme de relecture du matériau.

• Le sixième et dernier temps est le temps des relectures. Celles-ci sont multiples.
Tâchons de dresser un état des lieux en ce début de 21e siècle.

Si nous les analysons, nous distinguerons aisément celles dont le but est de faciliter la tâche de l’homéopathe et celles, par contre, dont l’objectif est d’améliorer encore et encore la qualité de la prescription.

Parmi celles qui visent à rendre notre travail moins malaisé, nous venons à l’instant d’évoquer les relectures synthétisantes. Leur but : rendre le matériau accessible en installant un filtre reposant sur la fiabilité des symptômes.

Mais, outre synthétiser, il existe, pour certains homéopathes, une autre façon de poursuivre cet objectif : il s’agit, pour eux, de classifier la matière médicale. Initiative moins heureuse, me semble-t-il.

Avant de poursuivre notre analyse, notons toutefois que rechercher la facilité peut se faire dans deux directions différentes : ou rendre le choix du remède à prescrire moins difficile, ou rendre la mémorisation de la matière médicale moins fastidieuse. Les deux ne sont d’ailleurs pas incompatibles ! Et cela dans le but immédiat de diminuer le nombre d’échecs mais sans tenir compte, malheureusement, de la profondeur et de la pérennité des résultats obtenus.
 
Parmi les relectures classifiantes, nous pouvons distinguer les individuelles et les collectives.

Je classe dans la catégorie “individuelles”, toutes celles où la relecture d’un remède se suffit à elle seule, où elle constitue en soi un travail complet. Elles ne rendent pas obligatoire la relecture d’un deuxième remède pour être utilisable, même si c’est l’ensemble des relectures qui fait l’intérêt du travail. Ces relectures continuent à mettre en évidence ce qui individualise le remède mais dans l’optique cette fois-ci d’obtenir une classification de l’ensemble de la matière médicale. Parmi elles, celles de Woodward et de Hodiamont ou encore de Kollitsch sont les plus représentatives.

Hodiamont revisite la matière médicale à la lumière de la physiologie et de la toxicologie du troisième quart du vingtième siècle. A travers ce filtre, il la classifie. Son unique but est de rendre la matière médicale plus facilement mémorisable. Il n’y ajoute pas un iota ; il éclaire le contenu de façon particulière tout en le respectant.

La relecture de Woodward, basée sur la recherche de la chronologie d’atteinte des fonctions, tente, quant à elle, de faciliter la découverte du simillimum en neutralisant le caractère subjectif de la valorisation des symptômes.

Et je classe parmi les “collectives”, celles où il est obligatoire d’avoir relu un certain nombre de remèdes pour retirer un intérêt du travail. Ici, la relecture d’un remède isolé ne se suffit plus. Ces relectures ne cherchent plus ce qui individualise le remède lui-même mais ce qui caractérise le groupe qui le contient c'est-à-dire ce qui est commun aux différents remèdes qui appartiennent au groupe. Et cela, afin de distinguer chaque groupe soit des autres groupes soit de l’ensemble de la matière médicale. Voilà pourquoi je qualifie ces relectures de collectives.

La notion de groupe peut varier très fort. Le groupe peut avoir son importance par lui seul : les acides, les venins, les drogues, … Ou le groupe peut acquérir son utilité par son “intersection” avec un autre groupe : les préfixes et les suffixes des doubles sels, les lignes et les colonnes du tableau de Mendeleïev. Ou le groupe peut implicitement revendiquer une place particulière dans un système qui prétend, tout aussi implicitement, embrasser la totalité de la matière médicale. Prétention tout à fait utopique d’ailleurs !

Citons les auteurs actuels les plus connus partisans de cette façon de classifier : Lou Klein, Massimo Mangialavori, Jan Scholten, et Rajan Sankaran.

Quant à ces relectures, elles ont toutes ceci en commun qu’elles ont classifié les remèdes pour tenter d’en faciliter la prescription. Leur notoriété est proportionnelle à l’étendue du champ qu’elles embrassent. Aussi Scholten et Sankaran sont-ils les plus intéressants à étudier.

Aucune de ces relectures ne prétend à l’amélioration qualitative de l’action du remède prescrit. Sauf peut-être celle de Sankaran ! L’intérêt de ce dernier pour ce qu’il nomme la “sensation vitale” du patient pourrait nous porter à le croire mais sa non-prise en compte du facteur temps lui fait alors manquer totalement cet objectif.

Ces relectures collectives modifient fondamentalement la façon de rechercher le simillimum. Il ne s’agit plus, comme l’avait défini Hahnemann, de rechercher la similitude entre la symptomatologie d’un malade et la symptomatologie d’un remède. Il ne s’agit plus non plus d’individualiser la connaissance de chaque remède jusqu’à son point le plus ultime. Il s’agit d’organiser l’ensemble de la matière médicale, d’y tracer, d’une façon ou d’une autre (quadrillage, arborescence … peu importe!), une cartographie qui doit amener le praticien à découvrir plus facilement le simillimum.

Ni l’une ni l’autre de ces relectures ne semblent accorder d’importance au facteur temps. Ni à l’historicité des symptômes du patient pour les valoriser ni surtout à la pérennité des résultats obtenus par leurs méthodes de prescription. L’absence totale de prise en compte de ce dernier élément me paraît très dommageable, rédhibitoire même parce que contraire à l’objectif clair défini par Hahnemann dans ses “maladies chroniques”. Effets collatéraux négatifs de ces démarches, en même temps qu’elles rendent inutiles la mémorisation de la matière médicale, qu’elles l’escamotent même carrément, elles mettent toutes deux à la disposition du prescripteur, de façon systématique et par extrapolation, un nombre important de produits n’ayant fait l’objet d’aucune expérimentation. Elles s’excluent dès lors du champ de l’homéopathie. Mais elles continuent, exactement pour ces deux mêmes raisons d’ailleurs – mémorisation inutile et arsenal thérapeutique étendu –, à séduire de nombreux praticiens. Façon aussi perverse que silencieuse de mettre l’homéopathie en péril. Elles présentent un autre vice rédhibitoire supplémentaire car elles invitent le praticien à extrapoler aux petits remèdes du groupe, les symptômes caractéristiques du remède principal de ce même groupe. Ainsi, un auteur connu a-t-il ajouté tous les serpents dans la rubrique “forsaken feeling” juste parce que Lachesis possédait ce symptôme à un haut degré. Et c'est le même raisonnement qui en a poussé un autre à incorporer tous les sels de zinc dans la rubrique “vaccination after”.

Ces relecteurs n'ont pas reformulé les objectifs conceptuels d'Hahnemann, ils les ont carrément redéfinis sans même en avoir conscience, semble-t-il.. 
Et puis, il y a les relectures qui veulent au contraire améliorer la qualité de la prescription – il s’agit des relectures spécifiantes masistes puis souchistes. Elles prétendent plus ou moins implicitement que la diminution du nombre d’échecs est un effet collatéral positif de cette recherche de résultats plus profonds donc plus durables. Elles savent, de surcroît, qu’elles rendent la mémorisation de la matière médicale plus facile parce qu’elles apportent une cohérence certaine à l’histoire de chaque remède.

Ici, il s'agit d'une reformulation et non d'une redéfinition des objectifs hahnemanniens.

Quel est le principe de la relecture spécifiante ?

Avant Masi, voici comment nous pouvions schématiser le contenu symptomatique de la matière médicale d’un remède:
L’amas de symptômes se transforme alors, non seulement en une histoire cohérente plus facile à mémoriser, mais surtout en une espèce d’édifice hiérarchisé, le plus subtil en haut, le moins subtil en bas.

Après cette relecture, chaque remède peut être dès lors être schématisé par un cône ; dans ce cône, tous les symptômes du remède vont être reclassés suivant la relation plus ou moins proche qu’ils ont avec la problématique dégagée par la relecture ; les plus proches en haut et à l’inverse, les plus éloignés en bas. À ce moment, seuls, les symptômes mentaux du remède ont fait l’objet de cette nouvelle façon de relire les remèdes.  
Voilà l’état conceptuel en lequel Masi a laissé les choses. À quelqu'un d’autre de continuer …
Reprenant l’idée géniale de Masi et remplaçant le filtre thomiste par l’individualisation de la souche, j’ai permis l’incorporation, jusque là difficile voire impossible, de toute la symptomatologie physique dans la relecture spécifiante. Ce faisant, j'ai concrétisé l'idée de Ghatak prétendant qu'un lien, aussi étroit qu'indissoluble, existe entre le mental et le physique. 
Ensuite, j’ai pensé à couper ce cône en tranches horizontales, c'est-à-dire à attribuer à chaque symptôme, un degré de spécificité et à concevoir dès lors un répertoire de troisième génération. Il s’agit tout simplement, de réaliser la modélisation mathématique de l’expression nouvelle de la matière médicale née de cette relecture. Notez bien que cette relecture ne provoque pas la disparition du degré de fiabilité. Vous pouvez, sur le schéma, les voir, répartis au hasard, dans les cinq “tranches” du cône. Elle vient seulement y adjoindre un degré de spécificité. Au passage, vous remarquerez le cône situé à droite sur le schéma où les chapitres sont représentés en pointillé.

Vous venez de le voir, tracer l’histoire de la matière médicale dans son ensemble, ou tracer l’histoire d’un remède en particulier, son évolution depuis sa première expérimentation jusqu’à sa relecture spécifiante, c’est en fait raconter deux histoires presque identiques.




[1] Dans le monde francophone du moins !
[2] Reportez-vous à nouveau au chapitre “Etude de l’outil répertorial, passé, présent, avenir”.
[3] Il fut, en son temps, intégré par Boger dans son propre répertoire “Boenninghausen’s characteristics  and repertory” datant de 1905 mais déjà surclassé en 1934 par le répertoire de Kent ; il ne le fut jamais dans le “Kent” ni dans les répertoires qui en sont dérivés.
[4] Un autre chapitre développe plus avant ce sujet des matières médicales synthétiques ; il est intitulé “Les drug pictures”.

Auteur: Marc Brunson, vet. homéopath.
Avertissement: ce texte est un court passage du tome 3 de philosophie homéopathique que j'ai publié en 2011.
Présenté au V Congreso Nacional de Homeopatía, Oviedo (Asturias. España), 2012.

Los temas y su supuesta utilidad en el conocimiento de la enfermedad experimental


Resumen
La supuesta cientificidad y utilidad metodológica de “los temas” (“hacer temas”) en el estudio, el conocimiento y para la comprensión de la significación de cada caso individual de enfermedad experimental puede ser totalmente cuestionada si consideramos :
a) el desaprovechamiento de una parte de la riqueza del material experimental, objeto de estudio, que conllevan,
b) su nula capacidad para proporcionar un mejor acercamiento a las unidades de significado, que son los síntomas experimentales,
c) el factor de sesgo que introducen,
y
d) su no necesidad para la plena comprensión de cada caso individual de enfermedad experimental en su verdadera significación.

Palabras clave

Enfermedad experimental, síntomas distintivos, unidad de significado, investigación analógica, metodología, factor de sesgo, temas.

Summary
The supposed scientificity and methodological usefulness of the themes (of “making themes”) in the study of each individual case of experimental disease in order to comprehend its significance may be questioned under careful consideration of :
a) their failure to profit from a portion of the experimental material, the object of study, they bring about,
b) their unability to provide a better approach to the significant unities, which are the experimental symptoms,
c) the misleading factor they introduce,
and
d) their unnecessariness in order to understand fully each individual case of experimental disease in its true significance.  

Key words
Experimental disease, distinctive symptoms, significant unity, analogical research, methodology, misleading factor, themes.
 
Introducción

La idea de ir agrupando los múltiples síntomas patogenésicos en base a su relación de semejanza (literaria, simbólica, analógica), y con las agrupaciones realizadas constituir unidades de contenido o “temas”, para tomarlos por asunto o materia del discurso de cada caso individual de enfermedad experimental, surgió a finales de los años ochenta en los grupos de Masi-Elizalde para el estudio y la revisión de la materia médica homeopática a, cuyo objetivo era profundizar en el conocimiento de la patogenesia de cada sustancia o droga experimentada en el hombre sano a fin de intentar llegar a comprender el sentido, la significación del sufrimiento inherente a cada enfermedad experimental.

La intención primera de la idea de “hacer temas” era facilitar el estudio y la comprensión de
la información consignada en la materia médica pura, esto es, del gran número de síntomas
patogenésicos de cada una de las sustancias bien experimentadas. De este modo, “hacer los temas” a partir de los síntomas experimentales se convirtió tácitamente en un “útil
metodológico”. Se pensó, además, que dicho proceder podría extrapolarse al estudio de los
casos clínicos, y se fomentó la conveniencia de elaborar “temas” a partir del relato del
paciente. De esta forma, “los temas” creados a partir de la relación entre sí de los síntomas
patogenésicos tendrían ahora una aplicación práctica clínica, porque podrían corresponderse a “temas” extraíbles de la narración del paciente (de ahí, los repertorios de temas).

Dado que con los “temas” se conseguía una seductora simplificación sinóptica de todo el
material objeto de estudio, la idea de “hacer temas” fue ganando adeptos incluso entre médicos homeópatas ajenos a dichos grupos. Y paulatinamente un número creciente de ellos, a la hora de opinar sobre remedios o casos clínicos tratados homeopáticamente y presentarlos, recurren a “los temas”.

Sin embargo, su utilidad metodológica como medio para conocer mejor la dolencia experimental, no dejaba de ser, ya entonces, un supuesto, del que hasta ahora formalmente no se había dudado.

La necesidad de cuestionarse la supuesta utilidad de “los temas” para la comprensión de la enfermedad experimental se hace imperiosa cuando en estos últimos años dos trabajos
totalmente independientes de revisión de la materia médica, partiendo de idéntico material de trabajo (la enfermedad experimental de la misma droga) y persiguiendo el mismo fin (la
 
comprensión de su sufrimiento experimental), el uno 1 utilizando “los temas” como paso
metodológico principal y el otro 2 con un método que prescindía de ellos obtienen, para gran
sorpresa de todos, resultados significativamente distintos b. Ello quiere decir, o bien que ambos métodos inducen a error, o bien que solamente uno de ellos sea el que lo haga.

Así pues, ante la posibilidad que la metodología basada en “los temas” pueda ser la que induzca a error, y por consiguiente sea un paso metodológico para el conocimiento y la
comprensión de la enfermedad experimental que tenga que abandonarse, procede ahora
valorar razonadamente su conveniencia o inconveniencia metodológica.

Para ello, y antes de iniciar su valoración crítica, es preciso hacer algunas consideraciones acerca de la enfermedad experimental, su conocimiento y el método necesario para alcanzarlo.

El conocimiento de la enfermedad experimental
La revolución positiva en el ámbito de la terapéutica médica iniciada el 1796 por Hahnemann con la publicación de las bases de la verdadera ciencia medicamentosa de curar 3, se fundamentaba en poder disponer de una materia médica veraz 4 (§§ 143-144) 5, depurada de apriorismos, de interpretaciones de las apariencias, de conjeturas, de suposiciones y de síntomas surgidos ab usi in morbis en los enfermos (§ 107) 5, y que únicamente consignase los resultados obtenidos de la experimentación en el hombre sano de cada una de las sustancias potencialmente medicinales que averiguase exactamente cuáles son los síntomas que su respectiva fuerza patógena es capaz de provocar (§§ 105-145) 5.

Disponer de una tal materia médica, constituida por los resultados de esta investigación
analítica experimental, sin dejar de tener en cuenta los efectos de las intoxicaciones
 
accidentales en sujetos previamente sanos (§ 110) 5, era la condición necesaria para poder
aplicar la ley de curación por la analogía en cada caso individual de enfermedad.

De la correcta investigación analítica experimental en el hombre sano de cada sustancia
dinamizada (§ 128) 5 resulta un caso individual c de enfermedad artificial patogenésica, entendido siempre como un todo indivisible, cuya expresión es la suma, el conjunto, la
“comprehensión” (der Inbegriff d) de todos sus elementos morbosos, sus signos y síntomas experimentales modalizados, de entre los cuales algunos son singulares, únicos y específicos, es decir, distintivos e.

Si en la homeopatía la individualización (indivisibilidad) de cada caso - la individualidad 
morbosa - es imprescindible, es porque ella corresponde a la unidad f : la unidad indivisible [espíritu vital desafinado-totalidad de síntomas] que es cada caso de enfermedad (§ 15 ; § 7) 5, pero también la unidad viva de nuestro organismo 4. Es precisamente la unidad del fenómeno (la vida) y su fundamento (el espíritu) la que constituye la base antropológica de la homeopatía; unidad que Hahnemann expresó como: "la fuerza de naturaleza espiritual que vivifica el cuerpo del hombre (el principio vital, la fuerza vital) " g (Prólogo ; §§ 9-10) 5 .

En este mismo sentido, la dinamización de una sustancia cruda (§§ 128, 269) 5 hace que su energía estructurante, ahora liberada y desarrollada, se convierta en un potente significante de naturaleza espiritual que desafina el espíritu vital h del experimentador.

Así pues, adquirimos conciencia de algo muy simple: que cada caso individual de enfermedad 
experimental es una unidad de significado, que encierra una significación; unidad, distintivamente inspeccionable en las (sub)unidades de significado, que son todos y cada uno de sus síntomas, a su vez constituidos por unos significantes (signos conceptuales) … … y cada enfermedad experimental es un Inbegriff , una unidad de significado que encierra la quintaesencia de un sufrimiento,... y es al médico a quien compete conocer a fondo cada una de las enfermedades experimentales/drogas (§ 3) 5 exacta y completamente “en su verdadera significación6 (§ 1192)) 5. Averiguarla es precisamente el objetivo de la investigación analógica sintética-teórica en la homeopatía 7.

La comprensión de cada dolencia experimental en todo su ámbito (§§ 2, 6, 102) 5 debe no sólo explicar coherentemente toda su dinámica morbosa, sino también esclarecer i, en base a razones distintivamente inspeccionables, la verdadera significación del sufrimiento humano patogenésico distintivo y específico, inherente a sus síntomas y signos.

Si ello es especialmente relevante es porque gracias a esta comprensión, podremos en la práctica clínica dar respuesta a la gran pregunta de cuál es el sentido y la significación del
sufrimiento inevitable 8, inherente a un determinado caso de lacra individual natural, que se encuentre realmente en la via de curación a partir de la acción positiva similia similibus del
remedio específico indicado, previamente bien investigado y comprendido!

Todo conocimiento es gradual, tiene grados. Es más, “toda ciencia tiene como fin último la verdad” 9. Pero para conocer es necesario, primero, acercarse a la realidad fenomenológicaobjeto de estudio y ‘aprehenderla’, para poder ‘comprehenderla’.

La metodología. El material y el método
“Si las cosas estuvieran presentes y manifiestas todas, en todo su detalle y estructura interna, la inteligencia no sería sino un fiel espejo de la realidad. No es esto lo que ocurre. Antes bien, la presencia de unas cosas oculta la de otras; los detalles de las cosas no manifiestan sin más su interna estructura. De ahí que la inteligencia se vea envuelta en una situación azarosa. Necesita aprender a acercarse a las cosas, para que éstas se le manifiesten cada vez más. Este modo o camino de acercarse a ellas es lo que desde antiguo se ha llamado méthodos, método. Método no es sino el camino que nos lleva a las cosas, no es un simple reglamento intelectual. He aquí la primera condición de la verdad: atenerse a las cosas mismas” 9.
La selección del material apropiado para el conocimiento de cada caso de enfermedad
experimental individual ya es el inicio del camino, del método, que empieza a desplegarse y que nos debe acercar al objeto susceptible de ser conocido: los elementos morbosos distintivos de la enfermedad experimental a estudiar, tal como están consignados en la materia médica pura original.
Así pues, el primer paso en este camino j será inspeccionar distintivamente todos los signos y síntomas modalizados de la acción primaria de la enfermedad experimental para, de entre
ellos, entresacar especialmente todos aquellos con características únicas e insólitas, no
provocadas por ninguna otra sustancia experimentada, es decir, distintivos y específicos, ya
que éstos son el más fiel reflejo de su individualidad y de su fuerza patogenésica/medicinal
propia y singular. Los síntomas experimentales distintivos serán pues el único material que
tenemos que conocer a fondo y a partir del cual iniciar la investigación analógica 7.

 
Los temas en el conocimiento de la enfermedad experimental
Si reflexionamos sobre “los temas”, sobre el “hacer temas”, en el estudio y para el
conocimiento de la enfermedad experimental nos damos cuenta de lo siguiente:
1.- Cuando se “hacen temas” se van dejando por el camino múltiples elementos morbosos
distintivos presentes en las unidades de significado, que son las modalidades de los síntomas de la acción primaria.
“Hacer temas” desaprovecha material experimental significante, a veces muy valioso;
infrautiliza, pues, la cantidad y la calidad del material a investigar. Una vez hechos “los temas”, los síntomas quedan relegados y eclipsados bajo su peso, ya que cada “tema”, en cuanto “materia significante del discurso”, ocupa el lugar de – suplanta – una o más de una unidad de
significado. Todo ello contraría el mismo conocimiento científico; daña el principio mismo del camino, del método.
Precisamente, las modalidades más distintivas de los síntomas son el lenguaje más veraz
de la particular dolencia o desafinación dinámica que sufre experimentalmente el espíritu vital.
Y este lenguaje primario, rico en matices, específico y distintivo de cada enfermedad
experimental debe ser preservado como el más preciado de los tesoros, y nunca debería sufrir
el reduccionismo , de funestas consecuencias para la investigación, que los “temas”, genéricos, por fundamentales o mayores que pretendan ser, le infligen.
Así, a título de ejemplo, el síntoma experimental, la (sub)unidad de significado de Secale
cornutum 10 :
leep. - Disturbed by distressing dreams. Surrounded by danger, constantly trying to escape
evils. Sometimes my family were sick unto death, or the house on fire; again I was pouring
water from one bucket into another to free it from lizards and reptils, that would crawl over the sides of the vessel and endanger my children.
cuya riqueza expresiva es notoria, ha quedado enormemente desaprovechada, cuando dicho
remedio se ha estudiado haciendo “los temas” 1, al quedar todo el síntoma agrupado bajo el
 
Tema “Amigo, familia, casa” (sic), el cual, a su vez, acaba formando parte de los tres temas,
supuestamente, fundamentales de Secale cornutum : “Vida-muerte; Amigo; Fuerza excesiva, prematura y desnaturalizada” (sic).
Este proceder hace que la riqueza fonética-semántica de la expresión original “again I was
pouring water from one bucket into another to free it from lizards and reptils ” se pierda por el camino y, concretamente, la del binomio unitario: “to pour water… to free it from (lizards and reptils)…”.
 
Se hace evidente, con este ejemplo, que “hacer temas” entraña el riesgo de infrautilizar
material objeto de conocimiento, lo cual incrementa la probabilidad de llegar a conclusiones
inexactas.
2.- Una vez hechos “los temas”, ya no nos acercamos más, ni mejor a las subunidades de
significado que son cada uno de los síntomas experimentales, sino que “los temas”, al haber
adquirido rango de materia e interponerse entre la realidad objeto de estudio - a la que
deberíamos seguir acercándonos lo más posible - y el investigador, contribuyen a alejarse de ella, lo cual atenta, de hecho, contra la imprescindible inspección analógica inmediata de toda la riqueza contenida en la acción primaria de cada enfermedad patogenésica; y es que cuanto a más distancia se ven las cosas, con menos precisión se aprecian. “Hacer temas”,
contrariamente a lo que de entrada puede parecer, daña el acercamiento progresivo al material
objeto de estudio; impide y contraria, pues, el método mismo.
3.- “Hacer temas” también es introducir innecesariamente significantes genéricos : las
aposiciones especificativas nominales con que designamos cada uno de los “temas”. El
sustantivo posicionado con que nombramos cada uno de los temas, ej. “el tema --- ”, nunca resume ni sintetiza toda la riqueza semiológica distintiva de los correspondientes significantes de las subunidades de significado que pretende representar, sino que la diluye y la ensombrece.
Las designaciones, genéricas, de los temas – las aposiciones especificativas nominales que los designan – “suplantan” el objeto de estudio: los síntomas distintivos de la acción primaria experimental. Ello sesga y condiciona negativamente todo el proceso subsiguiente de investigación.
Una muestra de la imprecisión sintetizadora de los temas, es el hecho que en muchas
ocasiones un mismo tema se designe mediante diversas aposiciones especificativas nominales, cada una de ellas, a su vez, genérica! Así, por ejemplo, el ya mencionado “Tema Amigo, familia, casa”.
Es así como los temas/conceptos hipertrofian el valor tan relativo y subjetivo del verbalismo
racionalista k del intérprete e infrautilizan el lenguaje genuino de la acción primaria de la fuerza
patogenésica específica de la sustancia dinamizada experimentada.

4.- La ruidosidad de los “temas” – en plural – impide, además, escuchar la única y específica
desafinación dinámica del espíritu vital y su correspondiente Leitmotiv, el nexo analógico de
conexión y continuidad de todos los síntomas experimentales entre si, su único hilo conductor, el único tema musical patogenésico de su unidad de significado, cuyas notas cualitativas
disonantes no son “los temas”, sino sus síntomas modalizados distintivos, con su riqueza
fonética-semántica genuina.
De ahí que, el hecho de “hacer los temas” – en plural –, no sólo contraste con la unidad de
significado que es cada caso individual de enfermedad experimental, sino que también ponga de manifiesto que se sigue sin saber cómo aplicar la máxima de la lógica y de la ciencia que reza: “es incorrecto querer conseguir con un múltiple, lo que es posible conseguir con un
simple” (§ 274) 5.
 
5.- Es perfectamente posible investigar analógicamente la totalidad de los elementos morbosos distintivos de cada enfermedad experimental y descubrir su semejanza en la aparente
desemejanza y precisar el nexo fonético-semántico que los hilvana 2, 7, 11 ¡sin necesidad de
“hacer temas”!
El ‘hacer temas’ induce secundariamente a incurrir en otros errores metodológicos, a saber:
a) En muchos casos, por deficiencia de rigor metodológico, se hacen “temas” a partir de
síntomas de la acción secundaria, o de síntomas clínicos curados – su uso en enfermos –. En
otras ocasiones, propiedades de la sustancia cruda o las de su familia o las de su reino, o el
nombre mismo que la designa, se convierten en “temas”, lo cual constituye otro error
metodológico si lo que pretendemos es llegar a comprender, libres de prejuicios y de
apriorismos, la verdadera significación del sufrimiento experimental de cada sustancia
dinamizada, el cual se expresa única y exclusivamente a través de sus síntomas experimentales.
b) Partiendo de los “temas”, y habiendo dejado por el camino significantes experimentales
distintivos, en vez de perseverar en su búsqueda, se comete la ligereza de empezar una carrera de interpretaciones y racionalizaciones ilustradas que pretenden explicar la dinámica de la enfermedad experimental y formular una hipótesis de comprensión, la cual no estará
directamente fundamentada en lo más preciso, precioso y específico de cada enfermedad
experimental: el nexo analógico de todos sus síntomas modalizados experimentales distintivos.
c) “Los temas” son el recurso perfecto para poder justificar cada una de las nuevas
interpretaciones de las apariencias, que, a decir verdad, son cada “nuevo progreso”, es decir
cada “nuevo medicamento homeopático” sin ninguna o sin suficiente investigación experimental en el hombre sano tras si.
Así pues, la moda de opinar sobre remedios homeopáticos y casos clínicos tratados
homeopáticamente en base a “sus temas” no sólo carece de justificación científica, sino que es
una regresión analógica, un nuevo descarrilamiento retrógado hacia la era pre-hahnemanniana
del principio de la similitud, en la que, por no disponer de una materia médica realmente veraz y fiable, también se opinaba sobre sustancias medicinales crudas - no dinamizadas ni
experimentadas - y casos clínicos en base a interpretaciones de las apariencias, apriorismos,
suposiciones, racionalizaciones ilustradas o diagnósticos nosológicos, sin fundamentarse en los signos y síntomas modalizados distintivos.
En la práctica clínica “los temas” hacen olvidar que lo esencial para que la ley de curación
por la analogía se cumpla en un caso determinado de lacra natural es que exista el mayor
grado de semejanza posible entre los síntomas modalizados distintivos de la enfermedad
experimental y los de la natural l. Por esta razón, la ley de curación por la analogía no tiene
porqué cumplirse cuando únicamente exista analogía o identidad entre “los temas” del relato
reactivo y balbucinete m del paciente y “los temas” que se atribuyen a un remedio.
En definitiva, “hacer temas” pone de manifiesto nuestra deficiente preparación para saber
extraer todo el provecho que podríamos entresacar del tesoro textual de la semiologia distintiva de la accción primaria de cada una de las entidades nosológicas experimentales.
Esta deficiente preparación se debe, en gran medida, a:
- nuestras limitaciones para investigar analógiamente las unidades de significado
directamente de las fuentes originales, las materias médicas puras del material
experimental, y evitar así el sesgo y los errores de las traducciones.
- la no conciencia de la significación y trascendencia práctica y teórica del punto de la
enfermedad (ORG 1-5; 5 § 281) 12 presente en cada caso de enfermedad individual 7, 11.
- nuestras limitaciones para saber descubrir la semejanza en la aparente desemejanza de
los síntomas.
- la no conciencia de la necesidad de utilizar un sustrato lingüístico referencial n para la
investigacion analógica de la enfermedad experimental, que permita averiguar el código
específico de analogía, el nexo (fonético-semántico) de todos los elementos morbosos
distintivos entre si 7.
Dado que “los temas” por si mismos desaprovechan una parte de la riqueza de la unidad de
significado que es cada caso individual de enfermedad experimental y no fomentan un mejor acercamiento al material de investigación, pero tampoco pueden resumir ni sintetizar la riqueza expresiva de los síntomas modalizados patogenésicos más distintivos, no deberían inmiscuirse en la investigación analógica de la enfermedad experimental, ya que “los temas” al ser unos
añadidos genéricos, limitantes y distorsionantes, incrementan innecesariamente el riesgo de
error, inexactitud e imprecisión en ella.
Es así como, a la luz de sus inconvenientes, nos damos cuenta que la ocurrencia de “hacer
temas” a partir de los síntomas experimentales fue y es una idea contraria al método y al
espíritu de la ciencia o.
Epílogo
 
Los argumentos aportados desmienten totalmente la supuesta utilidad de “los temas” en el
conocimiento de la enfermedad experimental, porque infrautilizan y eclipsan una parte del
material objeto de conocimiento, las unidades de significado - los síntomas experimentales con sus modalidades distintivas -. Solamente por este gran inconveniente, y también por no ser necesarios para la comprensión de la significación de cada caso individual de enfermedad experimental, “los temas” deberían dejar de considerarse útiles metodológicos en la investigación analógica de la información contenida en la materia médica pura de la
homeopatía.

Notas
a Grupos de trabajo independientes de médicos de habla castellana, francesa, italiana, alemana que se
reunían periódicamente entorno al Dr. Alfonso Masi-Elizalde (1932-2003) para la revisión de la
materia médica.
b Solamente una visión sobre sus fuerzas puede ser la correcta, conforme a la naturaleza 13 .
c « Sin la más especial individualización no se puede concebir el arte homeopático » (Einl., S. 5 1) 5 ;
§§ 82-83) 5. La individualización de cada caso de enfermedad individual, artificial o natural, como un
individuo propio, totalmente aislado de todos los demás 14 , como unidad indivisible, contribuye a
superar las falsas dicotomías (disociaciones) existentes, y nos recuerda la necesidad de inspeccionar
todos los momentos más significativos de la historia clínica (CK 1., S. 150), (§ 5 ) 5.
d Inbegriff < Begriff ‘concepto’ < begreifen ‘agarrar, aprehender’ < Griff ‘garfio, glifo’.
Inbegriff : importante concepto muy utilizado por Hahnemann, en su doble acepción :
cuantitativa ‘comprehensión, total, conjunto, suma’ , y cualitativa 15 ‘suma de las cualidades
englobables bajo un concepto ; la acepción más alta y pura de un concepto ; quintaesencia’.
e 'Los signos más singulares, más inusuales indican lo característico, lo distintivo, lo individual' 16 .
f Unidad : ‘uno dentro del otro’ ; a diferencia de unión.
La unidad, fundamento de la individualidad morbosa de cada caso, de su indivisibilidad, nos permite
también superar la falsa dicotomía existente entre el mal físico y el mal moral (el sufrimiento) 16.
La unidad doliente de la vida y el espíritu (§ 6) 5 abarca no sólo el cuerpo vivo y material sino
también el de su espíritu humano ; no porque sí las enfermedades del espíritu no son sino la
traslación de la enfermedad corporal a los finos órganos del espíritu(§ 215) 5.
g “El espíritu es el que vivifica” (Jn 6,63) ; ya en el s. XIII, Arnau de Vilanova, enunciador de la ley de
curación por la analogía y precursor de Paracelso 18, así lo entendió y lo supo formular
simplemente como “el espíritu vital” 19.
h El alma es en su esencia espíritu, y en base a su esencia más íntima es receptiva... para todo aquello
que en su esencia más íntima también es espiritual” 20.
i Umbram praebet lux. Mysteria autem veritas. 'La luz causa la sombra y la verdad los misterios'..
“Entre el misterio y el absurdo, hay que escoger, y yo he escogido.” 21 b).
Cf. Hahnemann S. Aeskulap auf der Wagschaale, 1805 (KMS) ; (§ 9) 5.
j “Un camino que venga de alguna parte y que nos lleve a alguna parte. Es el doble misterio del origen y
el fin.” 21 c)
"Un medio es tanto más conveniente para alcanzar un fin cuantas más ventajas concurran en él para
lograrlo" . Santo Tomás de Aquino, Suma de Teología. BAC. Madrid.
k “Del 'verbalismo racionalista' en boga surge la idea que existe una oposición fundamental entre la
profundidad y la luz. Desde el instante mismo en que se ha confundido lo inteligible y lo expresable
(mediante el verbo humano), uno se ve forzado a colocar dentro de lo irracional e impensable todo
aquello que no sea susceptible de una clara elucidación verbal, a saber, la mayoría de las cosas
profundas. El lenguaje del hombre es más corto que su pensamiento, y éste más corto que el
pensamiento. Incluso a simple escala humana se ha identificado con demasiada ligereza el verbo
con la palabra, el pensamiento con su expresión. ¡Como si no hubiese un verbo interior irrevelable !
Humillar la razón ante el misterio es justo (y magníficamente racional). La cabeza no conoce todos
los secretos de las entrañas...” 21 a) .
l “Cómo la fuerza vital desarrolla las exteriorizaciones enfermizas, esto es, cómo crea la enfermedad;
de este cómo y por qué el artista que cura no puede sacar ningún provecho y ello
permanecerá para él eternamente oculto; sólo lo que a él le era necesario saber de la lacra y
completamente suficiente a efecto de curar, el Señor de la vida lo puso ante sus sentidos.
(§ 12 1)) 5.
m "un no sé qué quedan balbuciendo.": "Y así una de las grandes mercedes que en esta vida hace Dios
a un alma, por vía de paso, es darle claramente a entender y sentir tan altamente de Dios, que
entienda claro que no se puede entender ni sentir del todo;... pero el alma que lo experimenta,
como ve que se le queda por entender aquello de que altamente siente, llámalo un no sé qué,
porque así como no se entiende, así tampoco se sabe decir, aunque como he dicho, se sabe sentir.
Por eso dice que le quedan las criaturas balbuciendo, porque no lo acaban de dar a entender. Que
eso quiere decir balbucir, que es el hablar de los niños, que es no acertar a decir y dar a entender
qué hay que decir." (C 7, 9-10) 23 .
La no consideración de esta limitación del lenguaje del hombre hace que también el médico práctico,
se pueda extraviar - sumido en el verbalismo racionalista que, ajeno a la homeopatía, sigue
tan en boga hoy en dia - a partir de los “temas” de las confesiones del paciente, ¡creyendo
vanamente que éste, sin la menor idea de la significación de su sufrimiento, con su balbuciente
lenguaje, se la podrá dar a entender!
n La utilización de un sustrato etimológico referencial del más alto grado de analogía fonética-semántica
ente/logos, que permita ultrapasar el nivel intermedio de los supuestos étimos griegos, latinos,
semíticos e indoiranoeuropeos,… que figuran en los diccionarios, y que posibilite la investigación
analógica de la textualidad de los síntomas experimentales, sea cual sea el idioma original en que
estén consignados, es un útil imprescindible para averiguar y precisar el nexo fonético-semántico
e hilo conductor de la semejanza en la aparente desemejanza de la semiología distintiva de cada
caso. 7, 22
o "En lo tocante a la ciencia, la autoridad de un millar no es superior al humilde razonamiento de una
sola persona". Galileo Galilei.

 
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23. Juan de la Cruz S. Obras completas. Editorial de Espiritualidad. Madrid, 1988.
 
 
*Todas las traducciones al castellano son del propio autor.
Autor: Dr. Joaquim Nabona, esp. en Medicina de Familia, experto en Homeopatía. Barcelona, España. Enero 2013. 
info@nabonahomeopatia.cat